La musique Camerounaise a perdu une grosse pointure.
Depuis la mort de Messi Martin, il était certainement la fernière dernière légende du Bikutsi originel.
Etoundi Aloa Javis est un grand chanteur et compositeur des années 70. Très bon chanteur, excellent danseur aux chorégraphies détonantes, Aloa est un aussi un bon guitariste ; il joue de la guitare solo, rythmique et même la basse. Aloa Javis ne s’est pas uniquement cantonné à faire du Bikutsi. Il a aussi fait du Makossa, l’Elak , l’Assiko, le Soukouss, le Merengué, la Rumba Congolaise.
“Mading Wa Mboui” (je l’aime trop) est une chanson qu’il définit lui-même comme étant un Makossa. Les paroles de cette chanson sont aussi très osées, limite porno. Ce titre décrit le désespoir d’une femme d’âge déjà mûre qui s’est entichée d’un écolier. Malheureusement, celui-ci se montre très infidèle malgré les richesses, l’argent dont lui couvre cette cougar d’une autre époque.
Aloa Javis s’est illustré à ses débuts dans les musiques patrimoniales et le merengue ; ce n’est que par la suite qu’il fera du Bikutsi à proprement parlé.Il fait partie avec Messi Martin, de ceux-là qui ont donné une certaine consistance au bikutsi. Il y a introduit notamment le tam-tam d’appel traditionnel (‘’Nkul’’).
Source: Arol KETCH -15.05.2020