En fouinant dans mes archives, je suis tombé sur cet interview que Charles Lembé avait accordé à Cameroontribune en 1974. Nous sommes en 1974, il a à peine 36 ans mais son rêve est déjà de servir son pays et d’aider les jeunes talents.
Dès 1974, il annonce que son rêve est de réussir une industrie de disque au Cameroun. Réussir une industrie de disque qui comprendrait une usine de pressage, un studio d’enregistrement moderne, un réseau de distribution, une co-production avec l’Europe et l’Amérique et une agence de spectacle.
Et lorsque le journaliste de Cameroon tribune Martin Soua Ntyam qualifiera ce projet d’ambitieux, Charles Lemé lui répondra : « Oui, mais réalisable. Il suffit d’un apport personnel, certes assez important mais c’est possible. D’autant plus qu’une banque ne me demande que cela. J’aimerais aider les nouveaux talents de chez nous et leur dire qu’ils peuvent compter sur moi ».
Il sera à la tête de plusieurs projets de création d’usine de fabrication, production et distribution du disque au Cameroun et en Afrique centrale. Ses projets ne marcheront jamais, il rencontrera toujours des barrières. On va lui mettre les bâtons dans les roues à chaque fois. Ce sera le grand regret de sa vie ; il dira des années plus tard que « Le Cameroun ne me réussit pas ». A chaque fois qu’il a eu un projet pour son pays, il n’a pas pu le réaliser à cause des difficultés rencontrées. C’est ainsi qu’il décidera de quitter le Cameroun en 1999 pour revenir en France tout recommencer à zéro.
Dr Arol KETCH – 07.12.2019
Fourmi magnan égarée