Si Manu DIBANGO a connu les cimes du succès, c’est aussi en partie grâce à son épouse COCO. Une épouse qui a toujours été présente afin de le soutenir et le pousser vers le haut. Derrière un grand homme, se cache une grande femme. Il n’y aurait pas eu de « Manu Dibango » sans COCO. Rendons hommage à cette dame de l’ombre qui a largement contribué au succès de Manu Dibango.
Coco était très belle. Elle était Mannequin et actrice, elle faisait aussi des reportages photos.
Manu rencontre l’amour de sa vie en 1957 en Belgique. Elle se prénomme Marie-Josée et il décide de l’appeler « Coco ». Ils se mettent réellement ensemble le 7 février 1957 et Coco devient son ange gardien pour toujours. Elle croit en lui plus fort qu’il n’ose. Elle fait tout pour lui, cherchant sans cesse ce qu’il y a de meilleur. Alors que Manu joue au « Tabou », elle file aux concerts pister les idoles américaines de Manu afin de les amener au Cabaret faire le « bœuf » avec Manu. Elle a toujours veillé sur lui et saura le protéger.
Coco a tellement aimé Manu qu’elle va le suivre au bout du monde. Lorsque Manu Dibango décide de tenter l’aventure africaine, elle abandonne tout pour le suivre. Elle va soutenir Manu Dibango dans ses projets et déboires en Afrique. C’est d’ailleurs avec elle que Manu compose le titre « Soir au village ». Elle sera avec Manu dans ses aventures aux deux Congo, en Côte d’ivoire et dans plusieurs autres pays africains.
Coco a du aussi affronter les parents et la famille de Manu Dibango. En effet, lorsqu’il quittait le Cameroun à 15 ans pour aller faire ses études en France, Manu Dibango avait promis à ses parents qu’il ne ramènera jamais une étrangère. Les parents de Manu Dibango finiront par avoir une profonde affection pour Coco tout en regrettant qu’elle ne soit pas une Camerounaise.
Ruinés, Manu Dibango et Coco quittent le Cameroun en juin 1964. Il subit une galère terrible et Coco est là pour l’épauler. Ils sont obligés de louer un petit studio à Montparnasse à Paris pour y vivre. Notons que pendant son séjour au Cameroun, Coco avait perdu son père et n’avait même pas pu venir assister aux obsèques faute de moyens financiers. A leur retour en France, ils traverseront une véritable période de vache maigre et Coco sera toujours à ses côtés pour l’épauler et le remonter.
Elle sera aussi dans ses moments de joie puisqu’elle vit le succès flamboyant de « Soul Makossa » aux premières loges. Elle sera avec lui dans la belle aventure américaine et même jamaïcaine.
Son épouse Coco va mourir en 1995. Manu aura un mal fou à se remettre de cette lourde perte. Coco était sa muse, son ange gardien depuis 1957. 1995 est aussi la sortie de son album religieux « Lamastabastani » ; un album puissant fortement influencé par Coco.
A l’occasion de ses 50 années de carrière, il affirmait : « Je suis l’homme d’une seule femme ».
Arol KETCH – 04.04.2020
Fourmi Magnan égarée