De descendance Tikar, le peuple Bamoun par son fondateur Nchare Yen (1934) ne trainait pas seulement lance et carquois ; ruse et courage dans ses valises mais aussi toutes les formes et pensées de ce peuple. Les Bamouns Peuple guerrier victorieux dans chacun de ses combats ; exprime le désir à travers le monarque de remercier leurs ancêtres, de solliciter leur encadrement dans la vie du royaume et assurer la gestion des conflits entre le sujet et le monarque. C’est ainsi que le roi instaura une fête avec pour objectif l’accomplissement de ses différents souhaits su mentionné le Nguon donc l’appellation mystique est le « sheme ngu » secret du pays est institué.
Avant d’être une fête populaire le Nguon était une société secrète constituée de 100 membres dont 99 Fonanguon (chefs de lignage) plus le Roi. Ce dernier étant le seul qui fixait la date. Il est nécessaire de noter que le choix de la période de cette fête était fonction des récoltes ; pour permettre à chaque habitant désireux d’offrir un tribu « Pamfié » au Roi de le faire. Ce qui se faisait les trois semaines précédant le Nguon et les Nji étaient chargés de la remise desdits tributs dont la nature dépendait de leur région de provenance.
Les jours précédant le Nguon les Fonaguon allaient à travers le royaume asperger de la mixture donc eux seuls avaient le secret les femmes procréaient en grand nombre et les richesses s’accumulaient. Les fonanguon profitaient de cette occasion pour s’informer aux détails près de l’opinion en faveur des politiques et du pouvoir. Aucune complaisance n’était acceptée dans la restitution des faits qui était faite en assemblée populaire pendant laquelle on plaçait deux lances sur la cour royale (ku Mùtngu) avec vacance du pouvoir car le Roi est déchu de tout pouvoir. En cas de bilan noir sur le pouvoir le roi n’a pas à tergiverser, il envoie chercher la lance de vérité ainsi chaque Bamoun peut parler sans craintes de représailles. Une fois l’accusatoire terminé le ku Mùtngu revenait dans la salle des trone Nda-Mùtngu et le roi reprenait ses pleins pouvoirs et tout rentrait dans l’ordre.