Fêtes et festivals traditionnels du Cameroun classés par ordre alphabétique
La culture camerounaise est caractérisée par une très grande diversité, liée à sa diversité ethnique et par une grande influence des cultures francophones et anglophones. Les festivals et fêtes traditionnelles sont les moments essentiels de la valorisation de cette culture plurielle.
Voici ci-dessous constituée, la liste des cérémonies, fêtes et festivals traditionnels incontournables à ne pas manquer au Cameroun.
Fête du Achum à Bafut : Tous les ans en décembre.
La fête du Achum est organisée dans le but d’honorer les rites sacrés des membres des sociétés sécrètes et commémorer les grandes victoires guerrières du passé.
Festival Chepan à Bamendjou : Il a lieu tous les 2 ans et s’étale sur une semaine.
Ce festival a pour finalité de de permettre aux filles et fils de Bamendjou de se réapproprier leur histoire, de sauvegarder et valoriser les traditions du peuple Bamendjou, faire connaître et vulgariser la langue « Ngambe », assurer le développement de Bamendjou à travers sa culture, faire découvrir au monde entier la richesse culturelle de Bamendjou.
Plusieurs activités sont généralement organisées : expositions, cours en langue Ngambe, consultation dans le cadre de la médecine traditionnelle par des pygmées. La danse des retraités, le passage des sociétés secrètes et des initiés devant le roi, la danse des magnes, la sortie du Fo’o avec toute sa cour, le discours du roi etc
Festival Gah’chou à Batchingou : Il a lieu tous les ans entre novembre et décembre.
Abrégé FECUGA, c’est un évènement culturel né à la suite des festivités marquant le « retour à la culturel ».
Festival Gwouo Gwouong Ssa à Bansoa : Périodicité variable
Gwouo Gwouong Ssa signifie littéralement le « Socle du peuple Bansoa ». C’est un festival au cours duquel les Bansoa de tous les horizons célèbrent non seulement l’unité, mais aussi la postérité de leur village. Toutes les activités qui sont organisées pendant ce festival tournent autour de la consolidation de ces valeurs. C’est l’occasion pour la communauté Bansoa de se retrouver est de se mobiliser autour de l’organisation de plusieurs activités : forum, kermesse, parades de danses traditionnelles, exposition, foires etc.
Cérémonie du Kaing à Baham : Elle a lieu tous les 2 ans.
Kaing signifie littéralement magie. C’est un rite biennal relatif à des initiations, à des cultes de fécondité, à l’évocation et à l’utilisation des forces occultes pour le bien-être des populations.
Festival des arts et de la culture Bangou KEBOUH POUANIEUP : Tous les ans entre avril et mai
Ce festival a pour ambition est de contribuer au développement du groupement Bangou par l’amélioration de son image de marque, la promotion de son patrimoine culturel et le renforcement des liens de fraternité entre ses fils et filles et le reste du monde.
A l’origine « KEBOUH » est une danse qui signifie la « danse de la banane ». C’était une danse généralement exécutée par les femmes du village qui exprimaient leur réjouissance pour avoir été dotées avec l’argent issu de la vente des bananes. Cette danse est matérialisée par une main de banane accrochée autour du cou et un arc de cercle d’arachide autour de la tête.
Festival Lela à Bali : Tous les ans
Le festival Lela est un festival annuel qui se tient à Bali dans la région du nord-ouest pour commémorer les guerres que le peuple Chamba et le peuple Nyonga de Bali ont mené pour conquérir d’autres tribus à travers leur chemin migratoire. C’est un festival dont les origines remontent au XVIII ème siècle.
Festival Lemou à Bafou : Tous les deux ans.
C’est un festival culturel qui a pour but de valoriser la culture Bafou.
Festival Lie La’a Ttomdjap de Baham
Le roi Kamdem II naquit du roi Kouokam et de Mafeu Guemdjo au début de 19è siècle et, régna jusqu’à la fin de ce siècle. Cette époque fut marquée dans la région par des grandes disettes et des conquêtes de territoire. C’est ainsi qu’il fonda la confrérie guerrière HOUENEKA et les confréries sécrètes FAMDJE et MAKOUINGO. De même, il ramena d’une prospection dans les montagnes des contrées voisines la semence d’une légumineuse à haute valeur nutritive (TOM-DJAP) dont il vulgarisa la culture dans Baham pour lutter contre la faim qui y sévissait. Dès lors le peuple Baham appelle affectueusement le roi Kamdem Guemdjo « Tatomdjap » et s’identifie par le surnom à lui ainsi donné : GWUIA GUE FA Tatomdjap.
Le festival des arts et de la culture Baham porte ainsi le nom de Lié La « Tatomdjap » en hommage à ce roi humaniste et conquérant qui voulait son peuple fort, uni et prospère.
Le Mayi à Kribi : Tous les ans le 09 mai.
Cette fête traditionnelle des Batangas a lieu en mai (comme son nom, Mayi, l’indique) dans la ville de Kribi. Elle commémore leur retour d’exil forcé le 9 mai 1916, et leur arrivée dans la ville. Durant la Première Guerre mondiale, chassés par les Allemands jusqu’à la défaite de ces derniers, les Batangas avaient dû se réfugier au Sud-Ouest du pays, sur les flancs du Mont-Cameroun.
Festival Medumba à Bangangté : Il a lieu tous les deux ans (en général au mois de juillet).
Ce festival promeut la langue traditionnelle Medumba et fournit l’occasion aux peuples d’exposer les créations de l’artisanat local. Pendant le festival, des danses traditionnelles sont organisées, ainsi que des lectures de contes et de légendes sur les habitants de la région.
Le festival culturel et traditionnel du peuple Mpo’o à Edéa : Tous les ans en décembre
Le point focal de ce festival se trouve être le site de la foire, site d’exposition de tous les savoirs MPO’O, d’expositions artistiques, de promotion commerciale. Parmi les activités prévues on peut citer, entre autres, des rites traditionnels (uniquement réservés aux initiés), des animations culturelles tous les soirs (danses, contes, etc.), des épreuves sportives (courses de pirogues), élection de la reine de la grotte.
Le Msem Todjom à Bandjoun : En Novembre ou décembre tous les 2 ans.
Le « Msem Todjom » est un festival biennal qui se tient à Bandjoun. Il est ouvert au monde externe et accueille de nombreux visiteurs, artisans et acteurs culturels d’autres régions du Cameroun, de pays africains, mais aussi de l’Europe et du reste du monde. Pendant une semaine, les visiteurs sont attirés par la découverte de sites historiques, l’exhibition, la valorisation et la vulgarisation de la culture Bandjoun, un héritage précieux à perpétuer aux populations locales, un peuple rassemblé autour de son Roi. Cette grande rencontre revêt une dimension culturelle, économique, et commerciale avec des activités de découverte artistiques, ludiques et sportives.
Le Nékou à Bamendjinda : Tous les deux ans
Le Nékou est une cérémonie biennale de purification et d’exorcisme qui remonte au 16e siècle. Elle a été Relancée en 2005 par Sa Majesté TANEFO Jean Marie.
Le Ngondo à Douala : Tous les ans pendant la première semaine du mois de décembre sur les rives du fleuve Wouri.
C’est une fête traditionnelle et culturelle antique de la tribu Douala et Grand Sawa (Littoral), qui a pour objectif de réunir les peuples côtiers une fois tous les douze mois en célébrant une grande fête rituelle, mystique et culturelle animée par les hauts dirigeants des différents cantons de la Ville de Douala et sa Métropole , son déroulement se fait très tôt à l’aube par les Initiés qui pratique le Culte des ancêtres en communiant avec les forces ou esprits de l’eau protecteur du fleuve Wouri
Festival Ngou Nguong à Baleng : Tous les deux ans
Le festival biennal Ngou Nguong, qui s’étend sur plusieurs mois, est destiné à l’initiation des jeunes aux us et coutumes de la société. Les cérémonies se déroulent avec des fêtes aux décors de masques végétaux confectionnés à partir de tiges d’arbres de la paix.
Festival Nguon à Foumban : Grandes fêtes Bamoun qui ont lieu tous les deux ans.
Il se déroule pendant trois jours de festivités. Chaque journée est jalonnée de plusieurs activités captivantes telles que : des conférence-débats, des danses traditionnelles, des cérémonies rituelles, des soirées récréatives, sans oublier la dimension culinaire. Des musiciens traditionnels et des griots animent le palais du roi Bamoun pendant toute cette période. Le Nguon est une société secrète qui joue un rôle déterminant pour la survie du royaume. A l’origine, une fête des récoltes était organisée pour marquer la fin des activités annuelles du Nguon ; cette fête des récoltes a été rebaptisée plus tard « FESTIVAL NGUON ». Le premier festival du Nguon organisée par le Roi Nchare Yen fut célébré en 1395.
Festival Nyang Nyang à Bafoussam : Ce festival culturel se déroule tous les deux ans.
Le Nyang-nyang exécutée par les peuples Baleng et Bafoussam est une danse de cérémonie initiatique qui a lieu tous les deux ans et coïncide avec la période des récoltes. Elle est aussi symbole de richesse économique. Le Nyang-nyang est le cri des corbeaux qui assistent en quelque sorte les femmes aux champs pendant les récoltes.
Il s’agit d’un rendez-vous traditionnel et culturel au cours duquel les jeunes garçons, âgés entre 6 et 15 ans, sont initiés afin de se familiariser à l’humilité, au courage, à l’endurance et à l’engagement patriotique. Pendant cette période d’initiation et de partage qui dure environ 4 mois, de la fin des années paires au début des années impaires, les jeunes s’imprègnent des traditions et de la culture FUSSEP.
La fête du Taro à Bamendjinda : Tous les deux ans (à la mi-novembre)
Cette cérémonie fait référence au met traditionnel « taro pilé » adopté comme met de référence dans les confréries ou les sociétés sécrètes totémiques. Avant de commencer à manger du taro, les élites et notables font des rituels préalables sur la place des fêtes de la chefferie. Cette fête biennale est aussi l’occasion d’un moment de partage et de communion avec les autres communautés « sœurs ».
Interessant merci pour ces informations
Très intéressant et fondamental pour la connaissance des peuples, leurs activités culturelles. Chacun de nous doit le savoir pour savoir d’où il vient, qui il est, nous devons nous reconnaître, nous identifier, nous affirmer à travers ces mouvements festivaliers.