Francis Bebey et Manu Dibango se connaissent depuis l’enfance.
Ils étaient bande de gamins qui avaient adopté des surnoms pour ne pas nous faire repérer par leurs parents. Manu se faisait appeler Mansy Deeps ; Francis Bebey Lester Brown ; Michel Dooh Kingué , Chet Davis ; William Etéki Mboumoua Mag Williams, Francis Kingué Bill Diyam ; etc.
En 1950, Manu Dibango étudie au lycée de Chartres ; là il se lie d’amitié avec des Ivoiriens et sénégalais qu’il ne perdra plus de vue par la suite. Il fait ses débuts musicaux en jouant de la mandoline, puis apprend le piano en suivant les leçons d’un professeur du lycée de Chartres. Il fait retrouve Francis Bebey en 1951 dans un centre de vacances réservé aux ressortissants africains à Saint-Germain-en-Laye.
Francis Bebey lui communique sa passion et l’initie au Jazz. Ils sont désormais tous les deux fans de Jazz. Manu est fan de Béchet et Amstrong. Les deux jeunes monteront par la suite un groupe en amateurs. Francis lui enseigne la première grille à la base du Blues, lui en explique les douze mesures, lui apprend l’harmonie et lui révèle l’univers de Duke Ellington.
Francis se passionne peu à peu pour le jazz. En effet, séduit en écoutant à la radio le guitariste Andres Segovia, il s’acharne pendant cinq ans à jouer du jazz à la guitare.
Nanti de sa licence d’anglais, Francis Bebey s’envole aux Etats-Unis en vue d’étudier la communication et le journalisme. Il y compose alors sa première pièce pour guitare, « L’Été du Lac Michigan ».
Des années plus tard, ils collaboreront et enregistreront un disque ensemble.
Source: Arol KETCH – 28.05.2021