Hommage à Ali Baba

Musicien, auteur, compositeur, chanteur, danseur, acrobate et peintre, Amadou Baba Ali alias Ali Baba est né en 1956 à Garoua dans le nord du Cameroun.

Il débute sa carrière en 1980 dans le ballet national du Cameroun. C’est au sein de cette troupe qu’il se perfectionne à la danse et acquiert la maîtrise des œuvres du patrimoine musical camerounais.

Parallèlement à sa carrière au sein de l’orchestre du ballet national, il entame une carrière solo et commence à se produire en concerts.

Il répond favorablement aux sollicitations d’Essaka Deido, un producteur de Makossa résidant en France. Ce dernier avait besoin d’une première partie pas chère et efficace. Ali Baba faisait l’affaire. Il voyage pour la France dans l’optique d’enrichir son répertoire en côtoyant d’autres artistes et danseurs africains (Congolais, Sénégalais …).

De retour en Afrique, il organise une tournée qui le conduit au Tchad et au Nigeria.

Il connaît un grand succès et se produit toujours avec sa danseuse « Dodo Etoile ».

Ali Baba est surtout le promoteur des musiques sahéliennes du Nord Cameroun. Il a popularisé la danse « Nyama nyama », inventé le « Tcha tcha merengue » et imposé son propre style, le « Goumba Soul Gandjal ».

Danseur de feu, Show man hors pair, il avait un style unique : coiffure Afro, élégance impériale, pas de danse originaux, maîtrise scénique inégalée.
Malade depuis plusieurs années, Ali Baba est décédé en mai 2004. 

Plusieurs fois annoncé mort, il avait sorti un album en 1997, sous le titre de « Je suis guéri » dans lequel il remerciait « tous les camerounais qui l’ont aidé » à retrouver la santé et sollicitait des soutiens financiers pour terminer ses soins de santé.
Diminué par la maladie, il s’était retiré de la scène et s’était lancé dans la production des jeunes artistes originaires de la province du Nord du Cameroun.

Il combat la maladie depuis 1993 date à laquelle on lui a diagnostiqué une insuffisance rénale. Une rupture de l’anévrisme lui vaudra une paralysie générale pendant quelques temps.

Il a influencé plusieurs jeunes artistes qui se réclament de son héritage : Abou Soroba, Modibo Ndjina etc…

Sa musique apparait dans le film américain Boyz’n the Hoodsortien 1991.

Quelle est votre chanson préférée d’Ali Baba ?

Quels souvenirs gardez-vous de lui ?
Les Icônes de la musique camerounaise ( tome 2).

Source: Arol KETCH – 04.01.2022
Rat des archives

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