Je n’attendrai pas le jour de ta mort pour te rendre hommage et pour
saluer tout ce que tu as fait pour la musique Camerounaise. Je t’ai
rendu un hommage mérité dans mon livre » Les icônes de la musique
Camerounaise ». Ouvrage que tu tiens en main sur cette image. Je te
remercie pour ton soutien.
Ekambi Brillant est la première véritable star de la musique Camerounaise. Allure, look,
l’homme qu’on surnomme le Mot’a Muenya ( l’homme important) est connu
pour son élégance remarquable. Il collectionne ses tenus et chaussures
de scène.
Ekambi Brillant a été élevé par sa grand mère, il a tété les seins de celle-ci jusqu’à l’âge de 7 ans.
En 1962, il est amis au concours d’entrée en 6ème au Lycée Leclerc de
Yaoundé. C’est là qu’il fait ses premiers pas dans la musique. Il aura
pour professeur dans ce lycée, un certain Samuel Eboa qu’il surnommera
« Gringo » en raison de sa sévérité. Gringo était en fait un personnage
des films western qui ne souriait jamais. Ayant constaté le sérieux de
Samuel Eboua ( professeur d’histoire et puis censeur), le jeune Ekambi
Brillant va le surnommer » Gringo ». Pour la petite histoire, c’est la
sévérité de Samuel Eboua à l’égard des enfants du président Ahidjo qui
lui vaudront de rencontrer le Président et d’entamer une brillante
carrière en Politique. Notons Samuel Eboua était l’un des seuls
professeurs noirs au lycée Leclerc à cette époque.
En 1971,
Ekambi est lauréat du concours de la musique organisé par l’Office de
Radiodiffusion Télévision Française avec le titre Djongele la Ndolo (
les pensées vers mon amour ). Comme membres du Jury on retrouve Manu
Dibango et Francis Bebey. Djongele la Ndolo va rencontrer un succès
commercial : 20 000 ventes.
En 1973, Ekambi Brillant participe au
tout premier festival de la chanson Camerounaise organisé à Yaoundé. Il y
côtoie les pionniers, les sommités de la musique Camerounaise.
Ekambi Brillant réussit à taper à l’oeil de Slim Pezin, producteur de renom et guitariste de plusieurs artistes tels que Johnny Hallyday, Claude François, Michel Sardou et Mike Brant. En 1974, Ekambi Brillant rompt son contrat avec phonogram et se lie avec Slim Pezin. C’est la naissance de l’album Africa Oumba avec comme titre phare Elongui.
Son titre Ayo Mba sorti en 1977 est diffusé sur toutes les radios en France. Le titre connaît un grand succès et Ekambi Brillant enchaîne les tournées un peu partout.
Petite anecdote,
En France, il vit
à Neuilly. Un jour de 1976 alors qu’il était en train de faire son
jogging dans les quartiers huppés de Neuilly aux alentours de 19h, il
croise un monsieur qui était assis sur un banc public avec sa fille. Ce
monsieur s’approche de lui et le salue. Ce monsieur, c’était Amadou
Ahidjo, le président de la république du Cameroun. Pour vous dire
comment Ahidjo était un homme d’une simplicité immense.
Il faut
aussi marteler qu’EKambi brillant est un homme généreux et altruiste.
C’est lui qui lance les carrières de Marthe Zambo, Cella Stella,
Angélique Kidjo ( dans une certaine mesure).
Il a beaucoup soutenu à leurs débuts : Valéry Lobé, Pierre Didy Tchakounté, Aladji Touré etc…
C’est lui qui fait venir en Europe plusieurs musiciens Camerounais.
Je ne parlerai pas ici du groupe les Crack’s avec Brillant, ni des
Maloko boys, je n’evoquerai pas son orchestre, les fameux EBis, je
passerai sur l’émission télévisée : le super Ekambi Brillant Show
Je
dirai néanmoins que les chansons d’Ekambi Brillant sont reprises dans
le monde entier , l’homme a déjà visité au moins 50 Pays.
Denis Roussos a repris son titre phare Elongui
Dans mon livre les icônes de la musique Camerounaise, je parle d’Ekambi Brillant et des hommes, femmes qui ont fait l’histoire de notre musique.
Le livre est disponible
Douala : 655513731
Yaoundé : 6 96 83 86 60
Contact pour l’avoir depuis la Diaspora
Mail : leseditionsdumuntu@gmail.com
Le livre est aussi disponible à la librairie des peuples noirs à Yaoundé, Montée SNI.
Le livre est aussi disponible sur Amazon
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Dr Arol Ketch – 16.12. 2019
Fourmi Magnan égarée