En 2004, il avait fait paraître “Rio Dos Camaroes”; un album qui lui avait été inspiré d’un voyage au Cameroun au cours duquel il a redécouvert les beautés de ce pays surnommé « Afrique en miniature ». Cette beauté lui avait donné envie de composer un album pour magnifier les merveilles de son pays.
Après avoir célébré son pays, Justin Bowen se tourne aujourd’hui vers son continent, l’Afrique.
Le pianiste Camerounais vient de faire paraître son dernier album intitulé “ L’âme de l’Afrique”. De prime abord, ce titre nous dit tout. Il s’agit d’un album d’hommage au magnifique continent qui l’avait vu naître. En d’autres termes, Justin Bowen célèbre l’Afrique !
Déjà, les couleurs prédominantes de la pochette nous renvoient à l’afrique : Noir, rouge, jaune et vert. Ces couleurs panafricaines sont utilisées par plusieurs pays africains dans leurs drapeaux. Elles proviennent du drapeau de l’Éthiopie, l’une des seules nations d’Afrique à avoir conservé sa souveraineté. C’est donc l’âme d’une Afrique souveraine que Justin Bowen magnifie.
Cet album est d’une richesse inestimable. En effet, Justin Bowen a eu la géniale idée de s’entourer dans le cadre de ce projet, de professionnels exquis. Voici par exemple quelques noms ayant participé à la réalisation de ce nectar musical : Joly Priso, Guy Nwogang, Christian Dieya, Bobby Nguimé, Baptiste Vayer, Guy Nsangué, Richard Epesse, Noel Ekwabi, Conty Bilong, Alex Nkuin, Hervé Lebongo, Shanass Mat Cha, Georgette Pantz, Jean Paul et bien d’autres.
A travers cet album, Justin Bowen nous donne un aperçu global de son éclectisme, de ses influences et de sa vision musicale. Cet album est un véritable cocktail concocté par un musicien chevronné; ouvert sur le monde qui se sent à l’aise dans tous les registres. C’est pour celà qu’il a su allier brillamment sonorités jazz et rythmes afros.
A travers le titre éponyme de l’album “l’âme de l’Afrique”, Justin Bowen rend hommage à ses illustres prédécesseurs qui ont incarné l’âme de l’Afrique dans des domaines divers et variés : Nelson Mandela, Thomas Sankara, Franco Luambo, Fela Kuti, Miriam Makeba, Roger Milla, Salif Keita, Manu Dibango.
Même les villes africaines sont célébrées : Kinshasa, Yaoundé, Dakar, Abidjan, Cotonou, Tripoli, Soweto, Nairobi. L’âme de l’Afrique s’incarne aussi à travers ses instruments fétiches (Djembé, kora, balafons) , ses rythmes musicaux ( soukouss, ndombolo, bikutsi, makossa, coupé décalé etc). Le clip de ce titre nous permet d’apprécier les participations remarquables de la danseuse Ebénia Tsotso et du percussionniste Djanunu tous deux originaires de Guinée Bissau.
“L’âme de l’Afrique” est une galette musicale de 10 titres à consommer sans modération. A travers cet album, Justin Bowen adopte la posture de celui qui veut servir la musique. Se mettre au service de la musique, c’est aussi rendre hommage à ses illustres devanciers. Raison pour laquelle, il fait un clin d’œil à Eboa Lotin, Icône de la musique camerounaise en reprenant en featuring avec Joly Priso le fameux titre “Matumba”. Une reprise originale.
Le titre “Black Président” est un hommage à son idole de toujours, Fela Kuti. On y note la participation du très talentueux Kemy Dos Santos.
Le titre “Balembo Café” avec “Roxane Butterfly” aux claquettes nous offre un aperçu de la richesse musicale des rythmes du pays Bamiléké.
Justin Bowen s’offre un immense featuring sur le titre “Endangered Species” qui voit les participations de Shanass Mat Cha, Georgette Pantz et Hervé Lebongo. “Endangered Species” est un titre original de Wayne Shorter, saxophoniste et compositeur de jazz américain.
Le titre “Endangered Species to All My Brothers” est une ballade entraînante avec Baptiste Vayer à la guitare. Un duo de choc pour le plaisir de nos oreilles.
Le titre “Conseils” symbolise le syncrétisme musical. Balafons et instruments modernes se mêlent parfaitement pour accompagner la voix de Boning Lef qui met en valeur le charme de nos langues maternelles. Les chœurs ne sont pas en reste avec une éblouissante Ruth Kotto fidèle à elle-même.
Justin Bowen fait une plongée remarquable dans le folklore beti pour nous proposer une version originale du titre “Bonne année” du groupe Richard Band de Zoétélé, groupe mythique qui a propulsé au-devant de la scène, le jeu de balafon. Ce titre est rehaussée par la voix en backgrounds de Nehmy. Nehmy qu’on retrouve aussi sur le titre “Jam Session”.
Dans cet album, nous notons la participation à titre posthume du génie de la basse camerounaise Noel ekwabi aka Papa Noel décédé en 2012. Il intervient notamment dans les titres “Tribute to all my brothers”, “ Black President”, “Bonne année”.
Artiste pluriel et éclectique, Justin Bowen nous démontre clairement qu’il a réussi à faire la synthèse entre la musique classique, le jazz, les musiques africaines et orientales.
L’ me de l’Afrique, une histoire magique.
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Arol KETCH – 15.09.2021
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