Dans le registre des oubliés de la musique camerounaise, je vous présente Mbongo Monserein.
Nous lui devons l’album éponyme « Monserein » paru en 1992; arrangé et produit par le grand maître Toto Guillaume. Cet album n’a pas connu le succès qu’il méritait. C’est probablement l’un des meilleurs albums du début de la décennie 90. Le chant du cygne avant l’effondrement du Makossa.
Pour s’en convaincre, il suffit d’écouter des titres comme Kwedi Na Moto, Muna Yeye, Osi Bwa Bongo, Dia Nongo, la vie est un combat ou encore Trouble In South Africain.
Pour réaliser cet Album , Monserein s’est entouré d’une équipe de choc : Toto Guillaume aux arrangements, un trio magique à la basse ( Ntoumba Minka, Willy N’for , Ndoumbe Djengue), aux chœurs ( Richard Bona, Kaïssa Doumbé, Cathy Latour).
Un cocktail explosif pour un rendu de qualité . Un album qui détonne.
Dans cet album , j’ai une préférence pour le titre « Osi Bwa Bongo « ; un véritable bijou ; une merveille.
Le titre « Trouble In South Africa » est une chanson en hommage aux noirs qui subissaient les affres de l’apartheid; un autre bijou.
Je n’arrive toujours pas à comprendre comment un tel album a pu passer quasiment inaperçu.
Mbongo Monserein est décédé le 25 février 2019 dans l’indifférence.
Sur la pochette de cet album on peut lire ce message profond : « Aucun toit n’est à l’abri de la pluie qui s’abat après le passage de la tempête dévastatrice. Si la haine et l’égoïsme tant vénérés par l’être humain se substituait l’amour entre les peuples, les nations et les races du monde entier »
Que la terre de nos ancêtres te soit légère !
On ne t’oublie pas ; l’oubli est la ruse du diable !
Source: Arol KETCH – 30.11.2021