Il est assurément le plus grand clarinettiste camerounais. Il est le précurseur de ce qu’il a appelé à l’époque « Pop Makossa ». Son titre Longe la Penya sorti en 1973 fit un tabac à l’époque.
Alors qu’il était prédestiné à une immense carrière sur le plan international, il a fait le choix de se consacrer à sa famille et à l’éducation de ses enfants.
Michel KINGUE est un auteur-compositeur, chanteur, interprète, clarinettiste et saxophoniste Camerounais. Très ouvert au monde sur le plan musical, il est un artiste éclectique qui a embrassé les rythmes en provenance d’horizons divers.
Michel KINGUE est né à Douala le 18 novembre 1933. Il se passionne très tôt pour la musique.
Musicien accompli, il fonde au milieu des années 50 le groupe Les Cuban’s Boys.
Le groupe fera quelques passages remarqués à la radio nationale, seul outil à cette époque permettant aux musiciens d’atteindre les mélomanes jusque dans leurs foyers.
Le succès est au rendez-vous et Michel KINGUE est désormais sollicité de partout dans la sous-région Afrique centrale ; c’est ainsi qu’il dépose son baluchon au Gabon.
Très ambitieux, décidé à apprendre et à conquérir de nouveaux horizons, Michel KINGUE décide de tenter l’aventure Européenne. C’est ainsi qu’il débarque en France en 1966 ; nanti de son bagage de Clarinettiste et Saxophoniste chevronné. Peu à peu, il s’impose et sa musique séduit. Dans une interview réalisée par l’ORTF lors de son arrivée en France, qui le présente comme un artiste très prometteur ; l’un des premiers à évoquer le « Makossa » auprès des populations occidentales.
Il enregistre en 1973 le titre Ndok’a munasu ; un titre très inspiré de la vie quotidienne. Plus tard, il propose le titre Longe la penya. Ce titre connaitra un franc succès. Il enflammera les dancefloors et sera au sommet des hitparades à la radio.
Etabli en Europe, Michel Kingue tourne principalement avec l’orchestre de Pierre Saada, ce qui lui permet de concilier harmonieusement sa vie privée avec sa vie d’artiste.
Michel KINGUE est surtout un artiste éclectique. Il a opté pour un univers musical très étendu et diversifié comme en témoigne sa discographie : du Makossa au Tcha tcha en passant par l’Assiko, la Rumba et la salsa. Il chante en duala, en français et en pidgin.
Michel Kingué est décédé en Paris le 1er juin 2007 entouré de ses enfants. Notons que plusieurs parmi ceux-ci ont suivi le sillon tracé par leur père et font de la musique.
Source images : Archives de l’artiste Weyah, fille de Michel Kingué
Source: Arol KETCH – 25.06.2020