Le Cameroun a aussi connu sa fièvre Rock n Roll dans les années 80. Partout, dans les bals, les soirées, les night-clubs ; on ne dansait que du Rock n Roll. A Douala et dans la région Ouest du Cameroun particulièrement, le Rock n Roll fit fureur. Il n’y a pas un seul parent de cette époque qui ne sache pas esquisser les pas de Rock n Roll. De préférence, on le danse en couple (duo).
Un homme s’est illustré comme l’un des pionniers de ce mouvement au Cameroun : Vatis Siwany.
Vatis Siwany est un artiste camerounais qui a excellé dans le rock, sa musique a fait danser d’innombrables personnes au Cameroun, avec des accords percutants et une musique de haut vol. Il a réussi l’exploit de faire du Rock’n’roll en langue Yemba de Dschang. Sa musique était aussi un syncrétisme du Rock n Roll avec des rythmes du terroir. Il a fait fureur au Cameroun ; et les plus anciens se souviennent encore de ses titres phare : Sorry, Par ci par là, cette fille est à moi, courte et grasse etc… Vatis Siwany s’est aussi illustré dans le reggae. Il est l’un des seuls artistes camerounais qui s’est profondément spécialisé dans des rythmes venus d’ailleurs. Il a été bercé à l’école de Chuck Berry, Bob Marley et Fela Kuti
J’ai toujours été profondément marqué par les paroles de ses chansons.
Je suis heureux car j’ai appris récemment que l’homme continue à se produire et à faire du bon Rock n Roll. Vatis Siwany est une icône de la musique camerounaise qui mérite un peu plus de lumière ; c’est un talent peu reconnu et ses œuvres méritent d’être connus.
Pour les puristes, je vous conseille le titre « cette fille est à moi ». Les paroles disent notamment ceci : « Te souviens John chaque fois que l’on se voit ; nous ne parlons que des filles, que des filles ; voilà pourquoi tu es mon meilleur ami ; tu m’as bien dit qu’il n’y a rien au monde de mieux au monde que les filles ; tu as raison ». Et puisque, je suis lancé, j’aime aussi les paroles du titre « Par ci par là » : « Le médecin me bandait le pied quand le téléphone sonna, Thenmiwa qui venait me voir ; les larmes aux yeux, je suis sorti en boitant pour aller à la réception de cette visite ; elle se jeta dans mes bras et me dit en pleurant, je détruirai ta moto qui m’a fait mal …. J’ai fondu en larmes quand elle m’a embrassé ; tous les autres malades ont crié ».
Il convient donc de célébrer Vatis Siwany de son vivant. Je suis à la recherche de ses contacts. Merci par avance à celui ou celle là qui m’aidera à entrer en contact avec lui.
Dr Arol KETCH –
Fourmi magnan égaréé